Le développement de l’intelligence émotionnelle, le changement des croyances limitantes par des croyances positives et la connaissance de soi et de son propre mode de fonctionnement… des clés parmi d’autres qui permettent à l’entrepreneur de développer son savoir-être et son potentiel pour plus de performance. Ces idées ont été échangées lors d’un séminaire organisé, la semaine dernière à El Jadida par l’AFEM, sur le thème «Le savoir-être, un levier de développement du potentiel».
La réussite dans le domaine de l’entrepreneuriat est tributaire de plusieurs facteurs, dont le plus important est la capacité de développer son potentiel humain et son savoir-être. Au-delà de créer sa propre entreprise, être entrepreneur c’est être capable, entre autres, de capitaliser sur ses atouts personnels pour développer son charisme et sa confiance en soi. C’est d’ailleurs pour échanger sur ce sujet qu’un séminaire a été organisé les 15 et 16 juin derniers à El Jadida par l’Association des femmes entrepreneures au Maroc (AFEM) dans le cadre du programme Minajlik, sur le thème «Le savoir-être, un levier de développement du potentiel». Animé par Amal Hihi, Business & Executive coach certifiée ACC, fondatrice du cabinet Shine Consulting, de www.jemecoach.ma et conceptrice de la méthode solaire, ce séminaire a permis aux participantes d’identifier les caractéristiques de leur personnalité et leurs comportements et d’acquérir ainsi une dynamique propice à asseoir leur style d’entrepreneur sur des bases solides.
Selon l’intervenante, le développement du potentiel est possible grâce à plusieurs clés. D’abord, dépasser et se libérer de ses croyances limitantes, type, «je ne suis pas assez compétent pour travailler sur ce projet», «je suis nul», etc. Ces croyances sont dites limitantes puisqu’elles conduisent à un manque d’action et finissent par générer des résultats décevants. Il s’agit donc d’un cercle vicieux de l’ancrage des croyances limitantes qui se crée parfois sans que la personne s’en rende compte. Ensuite, développer son intelligence émotionnelle.
L’approche consiste, non seulement à se connaitre pour comprendre ses émotions et ses comportements, mais aussi à connaitre et comprendre le mode de fonctionnement des autres. D’ailleurs, «l’intelligence émotionnelle est un facteur clé de succès pour 75% des décideurs qui ont réussi», a fait savoir Amal Hihi. Il est aussi fondamental pour l’entrepreneur de comprendre que les autres sont différents et que chacun dispose de son propre mode de perception des événements. Cela permettra de mieux gérer les relations avec les autres et de minimiser ainsi les situations de conflits.
Autre clé du développement du potentiel : Connaitre son mode de fonctionnement et identifier ses préférences cérébrales selon la méthode HBDI (Herrmann Brain Dominance Instrument). Développé par le chercheur américain Ned Herrmann, «il s’agit d’un outil d’analyse et d’évaluation permettant de découvrir le mode de fonctionnement de l’individu en lien avec son contexte professionnel», a rappelé l’intervenante. Et d’ajouter que le cerveau humain est divisé en quatre grandes zones de préférences développées différemment d’un individu à un autre.
Il s’agit de préférence en : Cortical gauche (A) qui est rationnel et réaliste, Limbique gauche (B) qui est prudent et évite de prendre des risques, Cortical droit (D) qui est plutôt, artistique et qui aime l’imprévu, et Limbique droit (C) qui est plutôt sentimental et émotif. «Néanmoins, il faut absolument comprendre qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais profils de préférences cérébrales», a tenu à souligner l’intervenante avant d’ajouter qu’une préférence n’est pas un jugement et que c’est notre mode de pensée qui influence nos interprétations et nos analyses. En comprenant cette réalité, l’entrepreneur devient capable de mieux se gérer dans les différentes situations et de mieux communiquer ainsi avec son environnement.